L’Association confraternelle de la presse judiciaire (APJ) s’élève une nouvelle fois contre l’acharnement des pouvoirs judiciaire et policier à l’encontre de la liberté d’investigation des journalistes. Une énième violation de la loi sur la protection du secret des sources de 2010 !

C’est cette fois notre confrère Alex Jordanov, auteur de « Les Guerres de l’ombre de la DGSI » (Nouveau Monde éditions) publié en 2019, qui en fait les frais. Au terme de quarante-huit heures de garde à vue, il a été mis en examen le 24 juin pour divulgation du secret défense.

Ecrire sur les méthodes de la DIrection générale de la sécurité intérieure (DGSI) relève de la liberté d’informer. La mise en examen d’Alex Jordanov, visant à identifier des sources journalistiques, constitue une nouvelle mesure d’intimidation inacceptable, de la part d’un pouvoir qui s’accommode mal du fonctionnement démocratique dans lequel s’inscrivent la liberté d’enquêter et la protection des sources journalistiques, consacrées par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).

La méthode n’est pas nouvelle, et c’est ce qui avait conduit l’Association de la presse judiciaire à publier en 2019 un Guide de défense du journaliste. L’Association de la presse judiciaire soutient sans réserve Alex Jordanov et appelle à l’arrêt des attaques contre la liberté d’expression que constituent ces pressions sur les journalistes.