L’Association de la presse judiciaire (APJ) s’inquiète vivement de la décision d’un juge des libertés et de la détention (JLD) qui a autorisé le 19 décembre l’exploitation du téléphone, de l’ordinateur et du carnet de notes du journaliste Philippe Miller par un service de police, au mépris total du secret des sources, principe cardinal de notre démocratie.
Notre confrère, interpellé et placé en garde à vue alors qu’il était en rendez-vous avec une source, ne faisait que son travail en enquêtant sur les dérives présumées d’un cabinet d’avocats. Le fait de se voir communiquer spontanément des documents confidentiels par un lanceur d’alerte ne peut en aucun cas justifier la fouille scandaleuse des outils de travail d’un journaliste et la compromission de ses contacts.
L’APJ déplore qu’en 2024 des magistrats n’aient toujours pas conscience de l’absolue nécessité du secret des sources et réaffirme qu’une réforme de la loi actuelle en la matière est primordiale.