L’APJ proteste avec force contre l’interdiction faite jeudi à un journaliste de « live-tweeter » une audience financière au TGI de Paris, à la demande de Me Jean-Marc Fedida, avocat en défense. Qu’un avocat tente de limiter la liberté de la presse est déjà surprenant, mais qu’un magistrat accède à sa demande est invraisemblable. Aurait-il accepté d’expulser le journaliste si cela lui avait été demandé ?

L’APJ rappelle que seule la captation de l’audience est formellement interdite par la loi, pas sa retranscription. Le live-tweet est une façon de rendre compte des débats, différente d’un article, mais tout aussi essentielle au décryptage du fonctionnement de la justice. L’APJ regrette qu’un avocat, théoriquement attaché à la liberté d’expression et de parole, use de sa robe pour s’ériger en censeur.

L’APJ demande à la présidente de la 32° chambre correctionnelle de revenir sur son interdiction pour la suite du procès. L’Association de la Presse Judiciaire restera vigilante et mobilisée sur toutes les atteintes faites à la liberté de travail des journalistes dans les salles d’audience, dans le respect de la loi.