L’association de la presse judiciaire proteste contre l’exclusion d’un dessinateur de presse qui couvrait l’audience de la cour d’assises de la Seine-Maritime. Il s’est vu interdire mardi l’entrée de la salle par la présidente en vertu de son pouvoir de police, pour toute la durée du procès. Son délit ? Croquer huit personnes sur le banc des parties civiles, dont un mineur de profil qui n’est pas reconnaissable. Son avocat n’a pas demandé le retrait du dessin. En prenant cette décision arbitraire, la présidente de la cour d’assises a remis en cause le principe de publicité des audiences et du compte-rendu judiciaire. Les journalistes, comme les dessinateurs de presse, ne disposent d’aucun recours contre de telles décisions qui entravent leur mission d’information. Cette interdiction est une atteinte manifeste à la liberté de la presse et à la liberté de travailler.